La fin d'une longue séquence historique dans l'Atlantique
421 jours, 421 records. Chaque jour depuis le 4 mars 2023, la température de l'eau dans l'Atlantique Nord battait un record de chaleur. Explications.
Trop chaude en 2023
Une séquence historique vient de prendre fin. Le 30 avril 2024, la température de l'eau en surface dans l'Atlantique Nord n'a pas été la plus chaude jamais enregistrée. Mais c'est uniquement parce que la température mesurée en 2023 était exceptionnellement chaude. La marque de 2024 demeure bien au-delà de la moyenne mesurée entre 1982 et 2011.
Loin d'une tendance
Voyons tout de même le bon côté des choses : l'eau en surface de l'Atlantique Nord s'est légèrement refroidie lors des derniers jours du mois d'avril 2024. La température suivait une courbe ascendante depuis le début du mois, puis a baissé de près d'un dixième de degré à l'approche du mois de mai. Il est évidemment trop tôt pour parler d'une tendance. Si on regarde la moyenne des océans de la planète, la séquence de records quotidiens de chaleur dure maintenant depuis plus d'un an.
Plus chaude que dans un spa
Depuis la mi-mars 2023, chaque jour, la moyenne des températures des océans représente un nouveau record. Et parfois, comme à la fin de l'été 2023, on dépassait l'ancienne marque par près d'un demi-degré. Ce sont les zones tropicales des océans qui changent davantage la donne. Rappelons que l'été dernier, des températures de plus de 38° avaient été mesurées au large de la Floride. C'est un peu plus chaud que ce que recommandent la plupart des fabricants de spas.
Une saison inquiétante
Des eaux chaudes dans les régions tropicales favorisent habituellement la formation d'ouragans et de typhons. Les experts de l'université de l'État du Colorado prévoient d'ailleurs près de deux fois plus de tempêtes nommées, d'ouragans et d'ouragans majeurs dans l'Atlantique pour 2024. Selon eux, il pourrait y avoir 23 tempêtes nommées alors que la moyenne annuelle est de 14,4. Ils craignent la formation de 5 ouragans majeurs, contre une moyenne de 3,2.
Avec la collaboration de Maxine Cloutier-Gervais, météorologue.
